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 La Vie à Athènes

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Nirgal

Nirgal


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MessageSujet: La Vie à Athènes   La Vie à Athènes EmptySam 14 Avr - 22:37

Précisions sur la vie dans la belle ville d'Athènes et son fonctionnement (Copiés d'après ce Rouleau)

La maison Grecque


La maison est un espace d'intimité qui s'oppose à l'espace public. Pourtant,
contrairement à ce que l'on pourrait croire, la maison est autant le cadre de
vie du travail des hommes que des femmes. Beaucoup de maisons urbaines étaient
en fait des fermes où l'on entreposait le matériel et où l'on transformait les
produits de la terre.



Les paysans ne possèdent généralement que des cabanes en pierre ou en torchis,
sans fenêtres, dont le toit est en chaume. La population plus aisée dispose,
quant à elle, d'une salle centrale et de deux chambres à coucher. Quant aux
plus riches, leur nombre de pièces dépasse la dizaine…



Dans tous les cas, la maison s'articule autour d'une cour intérieure, dans la
plupart des cas cette dernière est unique. Mais, bien que les textes nous décrivent
l'habitat grec comme séparant le quartier des femmes (gynécée) et celui des
hommes (représenté par l'andrôn), il n'en était pas vraiment ainsi...


La maison grecque




On distingue deux types principaux d'habitations: tout d'abord
la cabane à plan circulaire, répandue dans le Nord ; mais surtout la maison
à plan rectangulaire ou encore maison " à mégaron ".



Il s'agit d'une salle rectangulaire séparée en deux par une colonnade en
bois qui soutient un toit à double pente couvert de bois ou de paille. Un
large espace vide entre le toit et le mur de façade permet l'entrée de la
lumière et l'évacuation de la fumée. Deux petites pièces situées à l'arrière
viennent compléter la construction.



En Crète le toit est toujours en terrasse. La pièce principale dispose en
son centre d'un foyer entouré de quatre colonnes. Celles-ci soutiennent
le toit, relevé en cet endroit, pour permettre la sortie de la fumée.



Sur le continent, les plus aisés ajoutent un mégaron à vestibule, organisé
autour d'une cour centrale, et un étage supérieur réservé aux femmes ; exemple
de la maison des Colonnes à Mycènes.


La Vie à Athènes Cuisine2




Les pièces


En dehors de la maison


Certaines pièces donnant sur la rue sont complétement coupées du reste de la
maison. Il s'agit vraisemblablement d'échoppes, de boutiques de barbier et de
tavernes... mais aussi d'ateliers, d'entrepôts pour les marchands et les colporteurs.
La cour


La cour est un élément essentiel de la maison. Située en son coeur, on y pénétre
directement depuis la rue. C'est aussi bien une pièce de séjour que de travail . Les demeures
hellénistiques les plus répandues sont les maisons à péristyle : la cours centrale
est entourée d'une colonnade, le tout formant une sorte de préau...
L'andrôn


- sur le plan c'est la réception -La Vie à Athènes PlanMaisonOlynthe2

Cette pièce suscitant particulièrement les soins, participe au prestige social.
C'est en effet la seule pièce de la maison où les hommes étrangers ont accès...
Cette pièce se distingue clairement par son sol de ciment ou de galets, et par
sa dépression centrale rectangulaire. Les klinês; qui peuvent servir à la fois
de lit pour dormir et de banquette pour s'allonger, sont disposées le long des
murs de la pièce.



La Vie à Athènes Kline



La cuisine


- voir image plus haut -

Là encore les idées préconcues n'ont qu'à bien se tenir. La cuisson des aliments
ne nécessitant pas de foyer fixe ou de matériel lourd (il existait toutefois
des foyers portables en terre cuite), il suffisait d'allumer à même le sol de
petits feux de charbon de bois ou de brindilles.


Autres


Les denrées sont conservées en vrac dans de grandes jarres, parfois enfoncées
dans le sol, alors que les objets les plus précieux sont eux entreposés dans
les pièces intérieures, plus sûres, appartements ou ateliers.

Les esclaves dorment là où ils peuvent, sans vraiment de lieu determiné.

Architecture de la maison


Force est de constater que la maison grecque est polyvalente, ainsi qu'on peut
le lire dans le Protagoras de Platon, un cellier se transforme sans difficulté
en chambre d'hôte. En effet, seuls l'andrôn et l'éventuel atelier ou cellier
(pour traiter et entreposer l'huile et le vin) se distinguent vraiment par leur
construction et par un équipement permanent.



Ses fenêtres sont petites et peu nombreuses, de ce fait la lumière entre donc
grâce à la cour.

D'autre part, peu à peu se met en place une schématisation plus régulière (due
à l'urbanisation), comme le plan uniforme d'Olynthe le montre.


Conclusion


En réalité les étages n'apparaissent que tardivement. D'autre part la séparation
hommes femmes est essentiellement conceptuelle et comportementale, elle ne se
vérifie pas dans l'organisation physique de la maison (sauf pour l'andrôn).

Toutes les pièces que l'oikos n'utilisait pas pour le travail, et où ne vivaient
ni ne dormaient les femmes de la maison pouvaient être utilisées par les hommes
de la maison et leurs amis.



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Hebrion

Hebrion


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MessageSujet: Re: La Vie à Athènes   La Vie à Athènes EmptySam 14 Avr - 23:24

Comment se nourrissaient les Grecs dans l’Antiquité ?



  • A table!
  • Particularités
  • Les boissons
  • La vaisselle

En réalité, mis à part certaines originalités, l’alimentation des Grecs à
cette époque n’a rien d’extraordinaire. Si, à l’époque homérique le repas le
plus copieux était celui du midi, à l’époque classique c’est celui du
soir.
L’alimentation quotidienne ordinaire est sobre et végétarienne. Le
dessert est optionnel. Il est alors composé de fruits frais ou secs – figues,
noix, raisins -, ou de gâteaux au miel.

La Vie à Athènes Grassiettenourritureku3

A table !



En outre on ne sera pas surpris d’apprendre que leur alimentation était
frugale,riche
en poisson - pays de pêcheurs – et pauvre en viande ; que leuraliment
principal était le pain (ce qui ne fut pas le cas qu’à cette
époque, bien longtemps le pain fit figure de base d’alimentation car
moins cher). De fait, un seul mot, opson, désignait tout ce qui
accompagnait le pain : légumes,oignons, olives, aussi bien que viande,
poisson, fruits…

Les céréales – blé et orge – étaient à la base de la nourriture, notamment
la maza, farine d’orge pétrie engalette. En effet les légumes se faisaient
rares et chers, àl’exception des fèves et lentilles,généralement
consommées en purée.
De même la viande coûtait cher, sauf la viande de porc. Ainsi la viande
était un mets rare, qui, pour les plus pauvres, n’était consommé qu’à
l’occasion de fêtes religieuses. En effet les processions se
finissaient par des scènes d’abattoir.

A noter que la consommation de viande impliquait toujours un
cérémonial, même si ce n’était pas dans le cadre d’une fête religieuse.
Alors que dans les campagnes les plus riches bénéficiaient d’une gamme de
viande plus importante mais aussi plus diversifiée – volailles, mouton,
chevreau…. Sans oublier le gibier de chasse -, l’alimentation urbaine
était très poissonnière, notamment à Athènes : poissons d’eau douce,
thon, fruits de mer…

Pour assaisonner on utilisait des épices. On consommait aussi beaucoup d’ail, de fromage et d’oignons, surtout à l’armée.



Particularités



A Sparte les repas étaient pris en commun - syssities. Une attention
spéciale pour l’appétissant brouet noir : ragoût très relevé, mélange
de viande de porc, de sang, de vinaigre, de sel…
Le breuvage rituel des mystères d’Eleusis,appelé kykéon, était un mélange
mi-solide mi-liquide de gruau d’orge et d’eau,le tout aromatisé aux
plantes(menthe, thym…) !
Les Déotiens sont réputés gros mangeurs.
Les Dieux se nourrissent d’ambroisie et d’hydromel ! ;)



Les boissons



Bien sûr, Dionysos… le vin ! Le vin pour la consommation est versé dans des
outres
de peau de chèvre ou de porc. Le vin à entreposer lui est stocké dans
de grandes jarres de terre cuite – pithoi, puis versé par la suite dans
des amphores dont les parois intérieures ont été enduites de poix. Le vin n’est pas consommé pur mais coupé avec de l’eau – cette opération était effectuée dans un cratère.
Mais bon, on ne peut pas boire que du vin non plus ! Une boisson évidente
est l’eau (qui n’a pas besoin de fraîcheur sous un soleil de plomb ?).
Mais il ne faut pas non plus oublier le lait – principalement de chèvre, et l’hydromel, mélange de miel et d’eau. Le sucre n’existait pas, on se servait de miel.
La Vie à Athènes Pithoiyv3La Vie à Athènes Vamphoregsmallkw2La Vie à Athènes Vcrateregsmallrc4





La vaisselle





La Vie à Athènes Grcouteau1hg2

Pas de fourchettes ! alors forcément on mangeait avec les
doigts. Le couteau, lui, est indispensable pour la viande. Les cuillers
existaient elles aussi. La vaisselle est en bois ou en terre cuite. Sinon les
galettes plates de maza ou de froment peuvent également tenir lieu
d’assiettes.


On buvait dans des côthons laconiens par exemple – à l’armée – mais plus
volontiers dans des coupes de terre cuite pour la maison.


« Son enduit empêchait de distinguer la malpropreté de l’eau
que les soldats sont obligés de boire et dont la vue les dégoûterait ; en outre,
la boue qui souillait le liquide était retenue à l’intérieur par les bords du
gobelet et l’eau arrivait ainsi plus pure à la bouche. » Plutarque
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Nirgal

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MessageSujet: Re: La Vie à Athènes   La Vie à Athènes EmptySam 14 Avr - 23:34

L'Acropole

Symbole d’Athènes





L’embellissement de l’Acropole fut entrepris au début des années 440 et financé en grande partie par le
trésor de la ligue de Délos. Les ruines que les Perses avaient laissées
derrière eux furent dégagées et remplacées par de nouveaux édifices bâtis
autour d’un temple de marbre dédié à Athéna : le Parthénon. Il fut si
bien construit que la majeure partie du temple subsiste encore.



Pour les autres Grecs, les coûteux programmes de construction entrepris par Athènes reflétaient la
puissance de la cité. Si les Athéniens pouvaient consacrer autant d’argent
à l’architecture, ils devaient disposer de bien plus encore pour la guerre.
Les monuments constituaient de véritables oeuvres de propagande et attiraient
vers la ville de nombreux visiteurs ; des hommes illustres vinrent s’établir
dans Athènes reconstruite.



Le site de l’Acropole, “ville haute” d’Athènes, fut d’abord une citadelle avant d’être
choisi pour accueillir des édifices religieux. Cette plate-forme commandait une
vue magnifique sur les terres comme sur la mer et permettait de voir approcher
les ennemis. Une forteresse fut construite sur l’Acropole, où l’on pouvait
se réfugier en cas d’attaque. Si les assaillants tentaient d’escalader le
rocher, ils constituaient une cible parfaite pour les flèches, les lances et
les pierres jetées par les défenseurs. Autour d’Athènes s’étendaient une
vaste plaine à blé et des collines plantées d’oliviers.



L’Acropole constituait en outre un cadre merveilleux pour les fêtes en plein
air qu’appréciaient les Athéniens. Aux jours de cérémonie, les femmes, les
hommes et les enfants mettaient leurs plus beaux habits pour gravir les pentes
du rocher, au sommet duquel on sacrifiait des animaux. La viande était alors
distribuée gratuitement à tous, ce qui était un grand luxe dans un pays
pauvre en pâturages.




"Les longs murs"





Les habitants d’Athènes ne voulurent pas quitter les abords de l’Acropole. Ils
avaient grandi au pied du rocher, l’avaient gravi pour participer à de
splendides fêtes. Ils avaient aussi aménagé à son sommet le plus sacré des
sanctuaires d’Athéna. Ayant décidé de rester sur place, ils trouvèrent un
autre moyen pour empêcher que la ville ne soit isolée. Un mur fut construit
pour défendre le Pirée puis, au début des années 450, deux remparts
parallèles élevés du Pirée à Athènes : ce couloir (les “longs murs”)
permit aux Athéniens et à leurs marchandises de voyager en toute sécurité
entre le port et la ville.



Les Propylées





L’architecte Mnésiclès, qui acquit une grande réputation dans le monde antique, dut
attendre la fin des travaux du Parthénon pour offrir à l’Acropole ce portail
gigantesque. Les travaux de cet accès monumental à l’Acropole commencèrent
en 437 avant JC.



Cette bagatelle qui coûta 2012 talents, l’équivalent de 12 millions de francs-or,
ne fut jamais terminée.



Construits en marbre pentélique, les Propylées forment une entrée monumentale en trois
parties : un corps central et deux ailes.



Les Propylées se composent d’un large vestibule rectangulaire, encadré par deux
portiques doriques, et coupé par un mur transversal percé de cinq portes d’entrée.
Le plafond du vestibule est bleu et décoré d’étoiles en or. Le bâtiment
principal est flanqué de deux ailes, dont l’une, au nord abritait une
pinacothèque.



Pendant l’époque romaine (en 267) vint s’ajouter en contrebas la porte Beulé
construite en vue de l’ajout d’une fortification ultérieure plus complète
(découverte en 1852 par Ernest Beulé).


La Vie à Athènes Propylees.lnk2


Le temple d’Athéna Niké





Ce temple est un élégant et gracieux petit édifice dédié à la Victoire sans
ailes. Il fut érigé entre 427 et 424 avant JC pour célébrer la victoire des
Athéniens sur les Perses, sur les lieux du sanctuaire précédent (qui datait
du VIe siècle avant JC) détruit pendant le sac des Perses. La frise
représente des scènes de la bataille de Platée (479 av JC).



Oeuvre de Callicratès, le temple se dresse sur un promontoire de 9,5 m de haut. Il
était utilisé autrefois comme lieu de culte d’Athéna Niké, déesse de la
Victoire, dont une admirable représentation sculptée est visible sur la
balustrade. Bâti en marbre pentélique, le temple est doté d’une colonne de
4 m de haut à chaque extrémité du portique.



Son érection posa de sérieux problèmes à Callicratès son architecte, et fut la
source de violentes discussions entre lui et Mnésiclès. Les deux hommes n’arrivaient
pas à se mettre d’accord à propos de la plate-forme qui soutient le petit
temple, celle-ci gênait en effet Mnésiclès pour l’aile sud de ses
Propylées. Après de dures transactions, la plate-forme fut légèrement
abaissée sans toutefois satisfaire l’un ou l’autre artiste!

La Vie à Athènes AthenaNike



La vue depuis le promontoire est extraordinaire : d’après la légende, c’est
ici que Égée attendit le retour de son fils Thésée qui, triste à cause d’Ariane,
oublia de hisser la voile blanche malgré sa victoire sur le Minotaure. Quand
Égée aperçut la voile noire à l’horizon, il crut son fils mort et se
précipita du haut du rocher... dans la mer qui porte son nom.





Le Parthénon




Il était le plus vaste édifice de l’Acropole. Sa construction fut décidée par
Périclès et menée à bien, entre 447 et 432 av. JC, sous la direction de
Phidias.



Certains hommes politiques conservateurs s’opposèrent à ce projet, en déclarant que
le Parthénon faisait d’Athènes une “femme trompeuse” : le nouveau temple
était d’un blanc éclatant rehaussé de peintures aux couleurs vives ;les
femmes s’appliquaient souvent du fard blanc, avec de petites touches de rouge,
afin de paraître plus riches qu’elles ne l’étaient en réalité (les
femmes de la haute société athénienne passaient la majeure partie de la
journée à l’intérieur de sorte que leur teint reste pâle).



La véritable raison pour laquelle ces politiciens s’opposaient au programme de
construction était la suivante : ils souhaitaient bâtir des édifices publics
à leurs propres frais, afin de se voir attribuer tout le mérite et de gagner
ainsi le soutien du peuple. Mais les monuments de l’Acropole étaient
financés par les revenus de l’Empire athénien. En dépit de ces
controverses, les travaux de construction se poursuivirent.



Construit selon le plan immuable des temples grecs comprenant un portique d’entrée
(pronaos), le temple (sikos) et le portique arrière (opisthodome), le nom de
Parthénon ne lui vint que plus tard; il désignait à l’origine une pièce de
l’édifice : la chambre des Vierges.



Il fut, dès le début, honoré plus comme chef-d'oeuvre d’architecture que comme
lieu sacré, surtout grâce à une technique qui, en donnant une forme convexe
au soubassement et en inclinant légèrement vers l’intérieur les colonnes,
donne toue sa légèreté à l’édifice.



Les Jeux panathénaïques furent institués au VIe siècle avant JC; leur centre
était le Parthénon dédié à Athéna Parthénos. Construit probablement sur
le site d’un temple archaïque, il mesurait cent pieds antiques de long et fut
appelé pour cette raison “Hécatompédon”.



Le Parthénon prit la forme qu’on lui connaît universellement aujourd’hui
quelques dizaines d’années plus tard, lorsque Périclès décida sa
reconstruction suite à sa destruction par les Perses en 480.



Les adorateurs d’Athéna ne pénétraient pas dans le Parthénon pour s’y livrer
à des sacrifices : ceux-ci avaient lieu à l’extérieur. A l’intérieur du
temple se dressait une imposante statue de la déesse guerrière, à l’armure
d’or et à la chair d’ivoire :





"La statue de la déesse est chryséléphantine. Le casque qui la
coiffe porte en son milieu la figure du Sphinx et de chaque côté des Griffons.
Aristée de Proconnèse dit dans son épopée que les griffons livrent combat
aux Arimaspes (habitant après le pays des Issédones) pour protéger l’or
dont ils ont la garde. Cet or provient de la terre. Les Arimaspes n’ont qu’un
oeil. Les Griffons sont des animaux semblables à des lions, mais avec des ailes
et un bec d’aigle. Mais en voilà assez sur les Griffons. La statue d’Athéna
est debout, elle porte une tunique descendant jusqu’aux pieds, et sur sa
poitrine est sculptée une tête de Méduse en ivoire. La déesse tient dans une
main une Victoire haute de quatre coudées et, dans l’autre, une lance. A ses
pieds, se trouve un bouclier et, au bas de la lance, un serpent. Ce serpent doit
sans doute représenter Érichthonios. A la base de la statue, un bas-relief
figure la naissance de Pandore, la première femme qui soit apparue sur la
terre, aux dires d’Hésiode et d’autres poètes."
Extrait de Pausanias, dans la traduction de J. Lacarrière (Promenades de la Grèce
antique)





Mais la statue la plus vénérée de toutes était une vieille et simple effigie de
bois : pour l’accueillir fut bâti l’Érechthéion. Une troisième statue,
celle d’Athéna Promachos, se dressait en plein air : elle était visible à
des kilomètres de distance par les marins en mer.
La Vie à Athènes Parthenon2


Les cavaliers des Panathénées




Célébrées tous les ans, les Panathénées prenaient un éclat particulier tous les quatre
ans. Le dernier jour de ces Grandes Panathénées, le peuple athénien se
rendait en procession sur l’Acropole pour offrir à la déesse Athéna un
riche vêtement brodé (un péplos) dont on parait sa statue. Cette procession
est représentée sur la frise longue de 160 m que Phidias et son atelier ont
sculpté sur le mur extérieur du sanctuaire. En queue du cortège caracolaient
des jeunes gens à cheval.





L’Erechthéion




C’est un temple tombeau, curieux assemblage de plusieurs sanctuaires. Originellement
appelé temple d’Athéna Polias, il fut ensuite désigné sous le nom du plus
beau de ses bâtiments : l’Érechthéion (vient d’Érechthée, l’un des
rois fondateurs légendaires d’Athènes) remarquable par le portique des
Corés et qui protège le tombeau de Cécrops, fondateur mythique d’Athènes.


Construit
entre 421 et 406 avant JC par l’architecte Philoclès, il s’élève dans la
partie la plus sacré de l’Acropole, où Poséidon et Athéna se disputèrent
la possession de l’Attique (le premier y laissa la marque de son trident, la
seconde y planta un olivier sacré), il est également construit sur les
vestiges de lieux de culte anciens.


C’est un chef-d’œuvre d’architecture ionique, de trois éléments : le vestibule
nord, le temple proprement dit au sein duquel se trouvait une statue d’Athéna
Polias en bois d’olivier, le portique des Caryatides (colonnes sculptées en
forme de femmes).


A l’origine l’Érechthéion présentait deux signes tangibles de la querelle
entre Athéna et Poséidon pour la possession de l’Acropole : Poséidon y
laissa une mer “érigée”, un puits, et Athéna un olivier. La querelle,
gagnée par Athéna, fut suivie d’une réconciliation dont témoigne la
structure du temple, dédié à l’un et à l’autre.






La Vie à Athènes Erechteion1b


La Vie à Athènes AcroPart


La Vie à Athènes Erechteion2








La Pnyx




Cube rocheux en saillie au pied de la falaise, elle était doublée d’un autel
primitif dédié à Zeus. Le mot “Pnyx” signifie “endroit où l’on est serré, entassé”.
En effet, l’Assemblée des 5000 citoyens se réunissait sur cette terrasse en
hémicycle pour discuter et forger le destin de la cité. Thémistocle,
Périclès et Démosthène s’exprimèrent du haut de la tribune des orateurs.

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Hebrion

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MessageSujet: Re: La Vie à Athènes   La Vie à Athènes EmptyDim 15 Avr - 0:05

Le commerce & les colonies



Il sert à importer ce que l'on ne trouve pas en Grèce. Mais la cité idéale
doit être apte à se suffire à elle-même. Cependant, alors que la cité est basée
sur l'agriculture, la terre grecque n'est pas très fertile.

Les cités de Grèce continentale importaient de leurs colonies des marchandises
essentielles: céréales, huile d'olive, vin poisson. Le commerce secondaire concernait
les bijoux, les vases... mais aussi le bois, le minerai, le marbre, le verre,
les fourrures et les esclaves.

De nombreuses colonies ont été crées dans la période du VIIIe au VIe siècles
avant JC. Elles étaient fondées sur les rivages de la Méditerranée à la mer
Noire (Platon comparait le peuple grec à "des grenouilles autour d'un étang").
Bien que la cité nouvelle fut indépendante, elle gardait des relations privilégiées
avec la cité-mère.

La création de nouvelles cités permettait une expansion territoriale, économique
et culturelle. En effet cela contribuait à la diffusion de la culture grecque.
La principale raison était du point de vue économique; cette extension du territoire
enrichissait la cité-mère par le commerce.



Avant de partir fonder une colonie, on consultait un oracle. Sur place on nommait
un chef du corps expéditionnaire et des magistrats.




La Vie à Athènes Commercelnklt4
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Hebrion

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MessageSujet: Re: La Vie à Athènes   La Vie à Athènes EmptyMar 17 Avr - 16:16

La Médecine




Une pratique religieuse



L'exercice de la médecine est intimement lié au culte du dieu de la médecine, Asclépios. Elle se pratique donc dans ses
sanctuaires, dont celui d'Orchomène de Béotie, de Trikka en Thessalie, de l'île de Cos, d'Epidaure et plus tard, à l'époque
hellénistique, de Pergame en Asie Mineure - cette liste n'étant naturellement pas exhaustive !

Les sanctuaires sont des lieux entretenus, situés à proximité de sources et de forêts. Ils ont fonction d'hôpitaux, et les
prêtres font office de guérisseurs. Mais la médecine a un caractère très religieux, les consultations se font sous forme
d'oracles… Le malade est purifié, prend plusieurs bains, jeûne ; tous ces traitements revêtent un caractère hygiénique.
Après quoi il se couche sous un portique à côté du temple, et attend une manifestation du dieu guérisseur dans son sommeil.
Lorsqu'il sera satisfait, se pensant donc guéri, il partira.

Emancipation de la médecine


Elle fait véritablement apparition à la période classique.

Au fil du temps la médecine perd de son caractère divinatoire, pour
devenir plus rationnelle. Ceci est symbolisé par Hippocrate,
décrit tel le père de la médecine. Pourtant les médecins se targuent
d'être du génos des Asclépiades, qui se considèrent descendants
d'Asclépios. Ainsi, quand l'ordre des médecins s'élargira à des
étrangers, c'est-à-dire non descendants d'Asclépios, il leur faudra
faire le serment suivant :


" Je jure par Apollon médecin, par Esculape, par
Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant
à témoin,
que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et
l'engagement suivants. "


La médecine dans la vie quotidienne


Il
y a de nombreux médecins privés. A Athènes cependant, il y a également
un service de santé géré par l'Etat. Les futurs médecins sont amenés à
se présenter devant l'Ecclésia. Les interventions qu'ils pratiquent
sont assez élaborées ; les blessés sont pansés avec des baumes, sans
aucune pratique magique. On trouve même des médecins spécialisés dans
certains domaines : des dentistes, qui ont recours aux amalgames de
plomb ou d'or ; des ophtalmologistes, qui effectuent des bains d'œil…

Les grandes écoles de médecine sont celles de Crotone, Cyrène, Rhodes, et surtout de Cos et de Cnide !

L'école de Cos préconisait les régimes - évitant les médicaments - contrairement à l'école de Cnide.


Démocédès de Crotone (521/483)


Il
fut médecin public à Egine, puis à Athènes. Par la suite il fut médecin
de Polycrate de Samos avant d'être capturé par le roi de Perse Darius,
dont il devint le médecin et le conseiller. Il le soigna, ainsi que sa
femme Atossa.




Hippocrate, père de la médecine


Hippocrate
est né en 460 avant JC sur l'île de Cos. Il est issu d'une famille
aristocratique, fière de ses origines et de ses privilèges religieux -
une inscription des Asclépiades figure dans le sanctuaire de Delphes.
Il meurt à Larissa en Thessalie, à 85 ou 109 ans. Son tombeau se situe entre Larissa et Gyrton.


Il
voyagea beaucoup, notamment en Méditerranée orientale. Il fut présent à
Athènes lors de la peste qui ravagea la cité au début de la guerre du
Péloponnèse. Puis il s'installa à Cos. Il enseigne la médecine
moyennant salaire.

Socrate et Platon le tenaient en grande
estime. A la fin du Ve siècle, Hippocrate est devenu aussi célèbre que
Polyclète d'Argos ou Phidias d'Athènes en tant que sculpteur !


Selon
lui, la chaleur innée est la force interne du corps humain. Il faut
donc rechercher l'origine des maladies dans des changements d'air et de
saison. C'est le déséquilibre des quatre humeurs - sang, phlegme ou
pituite, bile jaune et bile noire - qui provoque la maladie.
Il rejette les croyances selon lesquelles les maladies seraient dues à des dieux ou des démons.
Il débute également une classification des maladies.


Il
eut vraisemblablement deux fils, Thessalos et Dracon, qui furent
également ses disciples. Ainsi, en 413, lors d'un conflit qui opposait
Cos à Athènes, en dépit de ce qui semblerait la logique, Cos choisît
Hippocrate comme représentant, alors que celui-ci vivait en Thessalie.
Hippocrate envoya son fils Thessalos à sa place, afin d'apaiser la
querelle.


Mais le rayonnement d'Hippocrate dépasse le monde grec : le roi de
Perse,
Artaxerxès, lui propose de s'installer à sa cour, mais il refuse par
patriotisme - pourtant cela s'était déjà produit auparavant ; le peuple
barbare Ilyrien, ravagé par la peste, demande son aide, mais une fois
encore il refuse, par mépris des Barbares. Hippocrate se servît
néanmoins des informations qu'ils lui donnèrent, pour combattre la
peste lorsqu'elle
atteignit le peuple grec. Il envoya Dracon en Hellespont et Thessalos
en Macédoine, avant de se rendre lui-même à Athènes, en passant par la
Doride, la Phocide et la Béotie. En récompense il reçut une couronne
d'or de la part d'Athènes, qui lui est remise au théâtre de Dionysos,
et est initié aux mystères d'Eleusis.


De nombreuses légendes l'entourent : on dit qu'il aurait été
contraint de quitter Cos pour avoir brûlé la bibliothèque concurrente.
Il aurait été invité par les Abdéritains à soigner la folie du
philosophe Démocrite.

Après sa mort, les nourrices prirent l'habitude d'appliquer du miel sur sa
tombe et d'en frotter ensuite les lèvres des bébés pour les guérir.


" La vie est courte et l'art est long. "



Sa pratique ne fait que synthétiser la somme des observations des
générations précédentes, accumulées pendant des décennies. Mais c'est
parce qu'Hippocrate fait passer la médecine à un autre statut, à celui
d'art de la médecine, qu'il est considéré comme son père.


Son œuvre est regroupée dans la collection hippocratique, qui
comprend une soixantaine d'ouvrages. Ces documents correspondent en
fait au savoir de l'école médicale de Cos. Hippocrate n'est
vraisemblablement pas l'unique auteur, et cela explique certaines
divergences.


Ses connaissances sont basées sur l'observation, aucune dissection
n'est réalisée sauf celle des animaux. Les connaissances
en chirurgie sont donc limitées. De fait, Hippocrate ne cite pas le
cœur pour le système sanguin - mais distingue en revanche
les veines, canaux conducteurs du sang, des artères, véhiculant l'air -
et il croit en l'existence de sperme féminin. On pratique la trépanation


Tout
est basé sur la notion de nature (physis). La maladie s'installe à
cause d'un déséquilibre, c'est-à-dire la prédominance d'un élément, et
le médecin est en charge de rétablir l'équilibre en faisant jouer les
éléments contraires. D'où la pratiquede l'allopathie, traitement des
maladies avec des remèdes produisant des effets contraires à ceux de la
maladie.


Evolution de la médecine


Le pythagoricien Alcméon(520/450) pratique la dissection sur des animaux et découvre les nerfs.


La médecine se perfectionne à l'époque hellénistique avec Hérophile de Chalcédoine, disciple de Praxagoras et d'Erasistrate
de Céos. Mais ils sombrent dans le dogmatisme, d'où l'émergence d'une école empirique qui se contente de décrire les maladies.


Erasistrate
est le médecin du roi Séleucos Nicator. Il s'oppose à la médecine
hippocratique, à la pratique de la saignée,à la théorie des humeurs. En
anatomie, il distingue les nefs moteurs des nerfs sensitifs ; il décrit
le cœur avec exactitude ;il souligne l'importance du cerveau, dont il
remarque les circonvolutions.


Hérophile s'installe à Alexandrie sous Ptolémée Sôter, où il fonde
une école de médecine - d'observation et d'expériences - avec
Erasistrate. Il établit l'anatomie de l'œil et du foie, grâce à la
dissection de cadavres, et mets en évidence l'importance du pouls pour
le diagnostic.
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